A présent tout le vide est mien
Je ne vois rien et je n’ai besoin de rien
Mon café est transparent et mon nom ne signifie rien
Mon visage est tendre comme la peau d’un serpent
Et mon silence ressemble au frottement du vent à l’asphalte
Je ne m’attriste pas pour demander : qui suis-je et où ?
Je laisse mon savoir aux vagues lancées vers d’autres vagues
Mon livre est une page lisse
A moi tout ce qui me laisse momifier pour une autre vie
J’observe mes souvenirs pendant qu’ils s’enfuient tels les poissons de l’air
De l’avenir des choses autour de moi je découpe une image effacée pour la devenir
Je suis le vide qui n’est rien, le pur néant
La fumée se dégage des mégots
Comment explique-t-il son sens celui qui n’en a pas qui soit perceptible ?
Comment dire qui je suis quand j’ignore ce que je suis ?
Le temps est mien pour que je le dépense sur rien
Il est mien pour me reposer du côté du vide
Je l’étire vers moi et je le lance
Je fais la course avec lui, je le devance et lui demande : quand ?
Lequel me répond : ……………….
Il voulait du temps pour voir les choses, pour les connaître et enquêter sur leur identité
Mais quand il a su la vérité, il n’a trouvé que le pur chaos
Que faites-vous de tout ce temps ?
Un an suffit pour découvrir la vérité de votre mort
Un an suffit pour voir ce vide béant.
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