Nulle trace ne demeurera. Comme le ciel traîne sa queue au crépuscule, comme Dieu balaie le monde à la fin de la scène, comme la femme se démaquille et s’endort après une union inachevée, je vous verserai un à un. La peau de mon visage frémira. La salinité de l’oubli me blessera et démangera ma chair. Je frissonnerai en poussant la poignée de l’air vers l’intérieur. Seul, la tête petite comme une orange, je dessinerai avec mes lèvres deux points d’interrogation opposés. Je pâlirai et pleurerai sans état d’âme.
Je m’assoirai les yeux agités et vous verserai tous. Chaque larme un vaste désert où chacun de vous s’égarera
Sans retour
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