Tu m’as appris à faire signe de la main
Quand je veux pleurer contre ta poitrine
Je ne dis pas : viens emmènmoi à la rosée
Sur ma lèvre ma chanson est humectée
Et seulement dix-neuf étoiles tombent
De la nuit de mon anniversaire
Tu sais comment me dérober de la fièvre
Comment transformer ta poitrine en tente
Et en nuage la nuit
***
Qui a besoin d’un dictionnaire ?
Lorsqu’un mot s’enfuit de mes yeux
Tu dis : chérie, étreins-moi
J’accroche deux violettes
Sur la chemise de la terre
Et pince mon cœur hivernal ou se reveille de son desordre..
Je ferme mon verset, mon œil, sur mon rêve
Et tes bras devinent leur chemin
Autour de ma taille
Tel un chat à la sensation obscure
Qui a beau s’égarer
Il sait lire dans l’obscurité
Son chemin vers la maison,
Bédouin qui connait par instinct son chemin dans le désert
***
Mais
Je réaliserai
Mon besoin de dictionnaire
Lorsque le lapin sauvage dans tes mains
Mange l’herbe de mon front
Et que, de ma bouche tombe, sans m’en rendre compte,
Un « je t’aime »
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